LES FÊTES DE FIN D’ANNÉE … UN DÉFI POUR L’HARMONIE FAMILIALE

13 décembre 2018 par
LES FÊTES DE FIN D’ANNÉE … UN DÉFI POUR L’HARMONIE FAMILIALE
Autrement Sarl, Domitille Desrousseaux

Décembre. La fin de l’année, la fin d’un cycle qui vient s’achever, après un trimestre souvent éternel, par une succession de rassemblements familiaux aussi réjouissants qu’épuisants…

Chaque année, je me représente les vacances de Noël comme le sommet d’une montagne éternelle à gravir. J’y arrive dans un état ambivalent d’excitation mêlée de fatigue et d’appréhension.

Des questions se bousculent. Comment satisfaire tout le monde pendant ces vacances si attendues ? Comment faire en sorte que les attentes de mes parents, beaux-parents, frères, sœurs, enfants, conjoint, soient comblées ? Qu’est-ce qui dépend de moi, et qu’est-ce qui m’incombe indépendamment de ma volonté ? Moi qui suis une spécialiste de l’affirmation : « je suis responsable de mon bonheur »,me voilà un peu ébranlée à l’approche de ces fêtes. Comme si j’étais responsable aussi du bonheur des autres. Comme si les autres étaient aussi responsables du mien.

Alors je fais le point et je commence par le commencement :

  1. Quelles sont MES attentes pour ces vacances ? Comment je les vois, que voudrais-je vivre ? Qu’est-ce qui compte vraiment pour moi ?

Puis, j’ose regarder les attentes de mes plus proches :

  1. Qu’est-ce que mon mari attend de ces vacances ? Qu’est-ce qui compte pour lui ? Recevoir une nouvelle cravate ou des chaussettes de marque ? Se reposer ? Échanger avec sa famille ? Qu’est-ce qui dépend de moi pour l’aider à vivre ce qu’il attend ?
  2. Et mes enfants ? Que souhaitent-ils ? Veulent-ils se régaler ? Recevoir les cadeaux de leurs rêves ? Ou simplement passer du bon temps au coin du feu, dans la certitude que leur maman ne va pas exploser sous la pression qu’elle se met pour que tout soit parfait… Quel est mon rôle dans tout ça ?

Et puis vient le 3èmecercle, celui de nos familles d’origine. Il y a les « obligations » familiales, voire ancestrales. Noël à droite, le nouvel an à gauche. Avec le vieillissement de nos grands-parents, nous voilà capables d’échafauder des plans dignes des jeux de piste les plus complexes pour réussir à être d’un côté, puis de l’autre, et encore de l’autre pour ne blesser personne. Sans compter les possibles séparations de nos parents qui multiplient d’autant le nombre de maisons à faire. Nos enfants changent de lit toutes les nuits, dorment mal, mangent trop, grinchent, râlent, et nos familles nous rappellent que nous devrions faire comme ci ou gérer comme ça. Nous ne pouvons nous empêcher de leur en vouloir, à tous, nos enfants, nos parents, et ceux qui n’ont pas d’enfants mais toujours de bons conseils sur la façon dont nous devrions gérer les situations. Nous saturons de bons vins et de foie gras, chacun surenchérissant pour combler nos estomacs qui crient pourtant à la trêve.

Qu’est-ce que signifie ces habitudes pour ce 3èmecercle ? Sont-elles immuables ? Sont-elles compatibles géographiquement et émotionnellement avec les attentes de mes 2 premiers cercles ?

A l’impossible nul n’est tenu.

Chaque année, je vois des parents démarrer janvier plus fatigués qu’ils ne l’étaient fin décembre. Chaque année, j’en vois qui se disent : « je ne ferai plus comme ça l’an prochain », et qui pourtant retombent dans les mêmes pièges de vouloir tout faire, bien faire, et cocher les cases de « la bonne mère », « la bonne fille », « la bonne belle-fille », quand ce n’est pas « la bonne sœur et belle-sœur ». Chaque année, je vois des gens qui, trop pressés de faire leur « devoir », ont oublié que c’était Noël, la fête de l’amour, de la joie et du bonheur partagé.

Alors qu’est-ce que je décide pour cette année ? Que vais-je privilégier ?

Pour ma part, le repos sera primordial, les rires en famille avec des jeux et de la chaleur, et le partage avec de vieux amis auront la priorité. Et je choisis de nous ménager pour les réunions de famille élargie, limitant les kilomètres pour gagner en qualité pour le temps passé avec ceux que nous aimons.

Reste à nous souhaiter « la sérénité d’accepter les choses que nous ne pouvons changer, le courage de changer les choses que nous pouvons, et la sagesse d’en connaître la différence ».

Bonnes vacances !

@Article écrit par Domitille Desrousseaux

Consultante et Formatrice en Développement Personnel et Relationnel


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